La limite de taux d’alcool dans le sang permise pour conduire, fixée à 0,08, est-elle trop élevée?
C’est la question que soulève la chroniqueuse Marie-Ève Tremblay à la suite d’un article paru dans le journal La Presse mardi matin.
On peut y lire le témoignage des parents de Mathis, 18 ans, qui est mort le 11 mars dernier sur l’autoroute 20. La voiture dans laquelle il était, avec quatre amis, a été frappée, en face à face, par un conducteur ivre qui avait emprunté l'autoroute à contre-sens.
Les parents du jeune qui a perdu la vie souhaitent que la réglementation change.
L’alcool au volant cause une cinquantaine de morts chaque année et plus de 220 blessés.
Marie-Ève a fait le test
Actuellement, la limite fixée à 0,08, soit 80 mg d’alcool par 100 ml de sang, est une limite fédérale canadienne.
Toutefois, le Québec est la seule province du Canada à ne pas imposer de sanctions administratives dès que l’alcoolémie des conducteurs atteint 0,05 mg.
Les autres provinces imposent des conséquences si le taux est plus élevé que 0,05, comme la suspension temporaire du permis, l’installation d’un éthylomètre dans les véhicules, etc.
«J’ai participé à une expérience scientifique il y a quelques années, avec des chercheurs de l'hôpital Douglas. On devait essayer de deviner notre taux d’alcool dans le sang, alors qu’ils nous ont intoxiqués à des niveaux différents.»
Après quelques consommations, elle atteignait 0,04 alors qu’elle était certaine d’atteindre la limite permise. Elle affirme qu’elle n’aurait jamais pris le volant.