Au cours de la saison estivale, l’animatrice de l'émission Radio Textos, Marie-Ève Tremblay, propose chaque mercredi une longue entrevue avec une personnalité de Cogeco Média. Cette semaine, elle s'entretient avec l’animatrice au 98.5, Nathalie Normandeau.
D’entrée de jeu, Nathalie Normandeau note que cela fait un certain temps qu’elle ne s’est pas retrouvée dans la chaise de l’invitée. Est-ce que cela lui ramène des souvenirs du temps où elle était ministre?
«Le fait que j’étais souvent sur le hot seat, j’en garde de très bons souvenirs. Mais il faut dire qu’aujourd’hui, c’est un petit peu plus relaxe», souligne Nathalie Normandeau.
Au menu estival de l'animatrice, un voyage aux chutes Niagara «que je n’ai jamais vues de ma vie», un match des Blue Jays et une visite dans le vignoble de Niagara on the Lake.
Attachée à ses racines
Gaspésienne, Nathalie Normandeau est demeurée très attachée à ses racines. Elle y retourne quelques fois par année.
Si le grand public se souvient du parcours en politique provinciale avec le Parti libéral du Québec – elle fut vice-première ministre du Québec de 2007 à 2011 -, il ne faut pas oublier qu’elle fut mairesse de la municipalité de Maria, de 1995 à 1998, dès l’âge de 27 ans.
«La Gaspésie, c’est plus qu’une terre qui m’a vu naître. J’étais la plus jeune femme maire à l’époque. Après, la politique provinciale est arrivée. Vice-première ministre… Ils m’ont vu grandir sur le plan politique, les Gaspésiens et les Gaspésiennes. Ça les a rendus fiers de voir que j’ai pu faire ma place. Et aujourd’hui encore, à la radio, ça les rend fiers.»
Un retour en politique?
Nathalie Normandeau se fait régulièrement demander si un retour en politique est possible.
«La première question, c’est : «Est-ce que tu t’ennuies de la politique?» Et en toute franchise, je leur réponds : «Oui, parfois, je m’ennuie de la politique». De là à y retourner, c’est autre chose… Parce que la politique n’est plus ce qu’elle était quand j’y étais.»
Notamment, en raison des réseaux sociaux…
«J’ai fait une tentative, lorsque j’étais ministre des Ressources naturelles. On avait ouvert un compte. Mais… j’ai vu le flot d’insultes. On était en plein débat sur les gaz de schiste au Québec. C’était très polarisé. En fait, il y avait plus d’opposants que de gens en faveur à cette idée.
«Alors, j’ai dit à mon équipe : «Non, je ne m’inflige pas ça». On a fermé la page. Moi, je ne suis pas sur les réseaux sociaux. Je suis animatrice, chroniqueuse et je ne suis pas sur les réseaux sociaux. Et je n’ai pas l’impression de manquer grand-chose.»
L’animatrice adore la relation qu’elle entretient depuis deux ans avec son auditoire.
«J’ai eu un coup de cœur et les auditeurs me le rendent bien. La Poune disait : «J’aime mon public, mon public m’aime.» Moi, je me sens un peu comme La Poune à la radio. Chaque jour, je me dis : «Wow!»
Et son arrivée à la radio, avec la fin de sa carrière politique en 2011, est due à des circonstances particulières.
«Je vais dire quelque chose que je ne pensais jamais dire un jour à la radio… C’est la commission Charbonneau, en fait, qui m’a permis de faire de la radio.»
«Parce que Pierre Martineau – dirigeant chez Cogeco - m’a vu témoigner à la commission Charbonneau. Il cherchait quelqu’un pour coanimer avec Éric Duhaime (à Québec), mais je n’étais pas du tout sur leur écran radar. Mais absolument pas… Après que j’ai accepté de relever le défi, Pierre m’a dit : «C’est lorsque l’on t’a vu à la commission..» L’assurance avec laquelle je répondais aux question, la capacité de bien communiquer un message.»
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On écoute Nathalie Normandeau...