Les menaces de suspension de la part du CIUSSS-MCQ, pour les infirmières qui refusent les rencontres d'orientations, pèsent lourd sur les épaules des membres.
Stéphanie (nom fictif), qui est infirmière en post-natalité au CLSC a été suspendue la semaine dernière après avoir refusé de se présenter à sa 3e journée d'orientation au Centre Hospitalier de son secteur.
Une mesure de contestation de sa part? Loin de là.
« J'me sentais étouffé, j'ai pleuré, j'ai tremblé. Je voulais pas revivre la même chose le lendemain, alors je me présent à mon poste, en CLSC, j'suis pas resté chez nous en congé... »
Lorsqu'elle a voulu faire part de son désarroi à sa coordonnatrice, Stéphanie a frappé un mur.
« Je lui dit que je veux quitter, que je suis pas apte à faire mon travail aujourd'hui, elle me dit d'aller prendre un café, qu'elle a l'ordre de nous maintenir au travail.»
Stéphanie n'a toutefois pas l'intention de démissionner pour l'instant, mais la lourdeur et le stress causés par les réorganisations l'ont poussé à demander un congé de maladie.
Elle souhaite maintenant que le CIUSSS entende son message.
« Depuis quelques semaines, c'est difficile, j'aimerais ça retrouver la passion et le goût de mon travail comme avant et qu'on soit traiter avec plus d'humanisme...»