Auto123 effectue un premier essai de l’Infiniti QX60 2026.
Franklin, Tennessee - Un véhicule peut-il être malchanceux ? Bonne question. Pourtant, on dirait que c’est le cas de l’Infiniti QX60 2026. On a carrément l’impression que la poisse le pourchasse. Entre une marque qui connaît des difficultés, une transition de motorisation qui n’est pas un succès et la crise tarifaire qui oppose les États-Unis, le QX60 n’a pas la vie facile.
Dans le cadre du lancement du Nissan Rogue PHEV 2026 qui a eu lieu tout récemment, Auto123 s’est glissé derrière le volant de l’Infiniti QX60 2026 l’instant de quelques kilomètres. Voici le résumé complet de nos premières impressions.
Infiniti QX60 2026 - quoi de neuf ?
Si l’on stationne un QX60 2025 à côté d’un modèle 2026, on vous souhaite bonne chance pour relever les différences. Pour l’année-modèle 2025, Infiniti avait apporté un quelques nouveautés à son VUS intermédiaire de luxe à trois rangées. On avait retiré le V6 (on y revient plus tard !) et on a ajouté une version Black Edition.
Pour 2026, la version Black Edition est essentiellement remplacée par la version Sport. Le modèle bénéficie également de retouches esthétiques mineures.
Comme cité en introduction, le QX60 a aussi été victime de la crise tarifaire qui oppose les États-Unis au reste du monde. Il faut savoir que le QX60 est fabriqué à l’usine de Smyrna au Tennessee et qu’un droit de douane est imposé sur le véhicule lorsqu’il traverse vers le Canada. Après avoir suspendu les importations de QX60 vers le Canada, Infiniti a annoncé qu’elle reprenait les activités en octobre dernier.
Le manufacturier absorbe une bonne partie de la perte. Alors pourquoi le faire ? L’idée est d’éviter que les concessionnaires du Canada n’aient qu’un seul véhicule à vendre, soit le QX80 qui coûte plus de 112 000 $. Souvenons-nous qu’Infiniti a écourté la vie des QX50 et QX55.
Design de l’Infiniti QX60 2026 – 7,0/10
Comme on est à même de le constater en jetant un coup d’œil aux photos, le QX60 2026 hérite d’une nouvelle grille de calandre et de pare-chocs redessinés. Le tout lui confère une allure qui s’inspire du QX80, le VUS de luxe de grand format de la marque.
En plus des deux nouvelles teintes (vert Deep Emerald et blanc Silky Pro) qui ont été ajoutées au catalogues, la sélection de jantes de 20 pouces a été revue.
Sur le plan du design, le QX60 n’est pas vilain. Il n’a rien de polarisant ou de laid. Son style est convenable. Personne ne ressent de coup de foudre au premier regard, mais personne ne le déteste non plus.
L’ennui avec le QX60, ce n’est pas le QX60 lui-même. C’est plutôt la marque pour laquelle l’image doit être reconstruite totalement. C’est un processus long et fastidieux. Si certains concessionnaires ont lancé la serviette, Nissan n’abandonne toutefois pas le projet avec sa marque de luxe.
Voir : Infiniti QX60 2026 : une mise à jour pour reprendre la route
Intérieur de l’Infiniti QX60 2026 – 8,0/10
L’habitacle est définitivement l’une des forces du QX60. L’environnement est à la fois spacieux et confortable à la première et à la deuxième rangée. On a particulièrement apprécié la teinte à bord. En effet, sur le modèle mis à l’essai, le bleu est à l’honneur. Le tout se marie bien avec les autres éléments de couleur noire que l’on retrouve à l’intérieur ainsi que la peinture blanche sur la carrosserie.
Trop longtemps, l’industrie nous a farci des intérieurs drabes et plates. Nous accueillons favorablement les habitacles avec une touche colorée lorsque le tout est bien exécuté.
Bien que le QX60 s’avère plus luxueux que son équivalent chez Nissan, la distinction demeure trop faible à notre goût. Comme dans le cas de bien des VUS intermédiaires à trois rangées, l’accès à la troisième rangée demeure complexe et le confort y est minimum. Si vous comptez utiliser fréquemment la troisième rangée de votre nouveau VUS, vous auriez intérêt à envisager le QX80. Ce dernier est, certes, plus coûteux, mais aussi plus spacieux. Sinon, plusieurs alternatives sont aussi disponibles.
Mentionnons que la déclinaison Autograph, positionnée au sommet de la gamme, n’est livrable qu’avec des sièges de type capitaine à la deuxième rangée. De cette manière, la capacité est réduite à six occupants. Le tout force l’utilisation de la troisième rangée dès qu’on doit être cinq ou plus à bord. Autrement, on retrouve une banquette à trois places à la deuxième rangée.
Technologie de l’Infiniti QX60 2026 - 7,5/10
Sur le plan technologie, le QX60 2026 ne propose rien qui révolutionne l’industrie ; peu de risque que la galerie soit épatée. Au centre de la planche de bord, on note la présence d’un écran tactile de 12,3 pouces. À la gauche de ce dernier prend place l’instrumentation numérique qui mesure, elle aussi, 12,3 pouces. De manière générale, l’utilisation est plutôt facile.
Une chaîne audio Klipsch de même que l’assistant Google sont offerts.
Motorisation de l’Infiniti QX60 2026 – 6,0/10
Si l’Infiniti QX60 2026 offre une faible valeur ajoutée par rapport au Nissan Pathfinder 2026 duquel il dérive, ce n’est pas sous le capot que le QX60 gagne des points. Pour l’année-modèle 2025, Infiniti a retiré le moteur V6 de 3,5 litres pour laisser totalement la place au VC-Turbo, soit un bloc turbocompressé à quatre cylindres de 2,0 litres.
Peu convaincante avec les anciens QX50 et QX55, cette mécanique n’allait certainement pas être impressionnante avec le QX60 qui est plus gros, plus lourd et plus volumineux. Ce moteur produit une puissance de 268 chevaux et un couple de 286 lb-pi. Malgré que l’essai ait été, somme toute, assez bref, il n’en fallait pas plus pour nous convaincre que cette mécanique n’était pas adaptée à un VUS soi-disant de luxe et de ce gabarit.
Contre toute attente, Nissan conserve son moteur V6 une année de plus sous le capot du Pathfinder et n’adopte pas ce moteur turbocompressé à quatre cylindres.
Consommation
L’essai réalisé derrière le volant du QX60 2026 était si court que nous ne sommes pas en mesure de partager la cote de consommation obtenue. En revanche, de son côté, Ressources naturelles Canada annonce une consommation de 9,9 litres/100 km en conduite combinée. La cote est de 10,9 litres/100 km en ville et de 8,7 litres/100 km sur route.
Ces données sont inférieures aux cotes pour le Pathfinder. Cela étant dit, nous ne serions pas étonnés que les cotes réelles du QX60 soient plus élevées que celles annoncées, étant donné qu’il est sous-motorisé. La mécanique du QX60 est souvent contrainte de forcer.
Conduite de l’Infiniti QX60 2026 – 7,0/10
Si la mécanique du QX60 n’impressionne guère, vous ne serez pas étonné de lire que sa conduite n’a rien d’enivrant. Non seulement la motorisation est un peu juste et mal adaptée à ce type de véhicule, nous avons trouvé que la transmission était lente à réagir. Avec un si petit moteur, elle doit souvent rétrograder pour accélérer vivement. La transmission automatique à neuf rapports est lente et elle ne rend pas service au moteur. Autrement, la conduite est assez douce.
Le mot de la fin
Parmi les VUS intermédiaires, l’Infiniti QX60 2026 propose un prix compétitif. Toutefois, comme nous le mentionnions précédemment, sa valeur ajoutée par rapport au Pathfinder n’est que très mince, voire inexistante. Malgré tout, on observe un écart de prix plus de 8800 $ entre le plus équipé des Pathfinder et le QX60 Luxe, soit la version d’entrée de gamme.
Cet écart nous apparaît difficile à justifier, sachant que la marque Infiniti ne projette qu’une simple lueur par rapport aux autres marques de luxe qui sont beaucoup plus étincelantes. Sans parler du fait qu’on apprécie davantage le moteur V6 du Pathfinder qui est nettement plus approprié.
Infiniti QX60 2026 - compétiteurs
- - Acura MDX
- - Buick Enclave
- - Cadillac XT6
- - Genesis GV80
- - Lexus TC
- - Volvo XC90
Contenu original de auto123.