Jonathan Beaulieu-Richard est atteint d'une forme rare de cancer, le sarcome cardiaque de stade 4. À cause d’un casse-tête bureaucratique, sa conjointe n'a jamais été en mesure de toucher la prestation pour proche aidant...
Un montant dont ils ont cruellement besoin dans les circonstances.
« C’est triste de perdre un temps précieux, pour frapper un mur au final »
Avant les mauvaises nouvelles, sa conjointe travaillait. Enceinte, elle a été retirée de façon préventive du marché du travail au début de la covid. Elle travaillait pour le CIUSSS. Elle prend un congé sans solde.
Lorsque l'état de son conjoint se dégrade et que tout déboule, il ne peut plus travailler. Un salaire doit entrer à la maison. Sa conjointe demande donc la prestation pour proche aidant. Mauvaise surprise. Elle n’est pas éligible! Pourquoi? À cause du congé sans solde et du congé de maternité, le gouvernement considère qu'elle n'a pas travaillé suffisament d'heures.
La solution? Aucune.
Pour toucher un minimum de revenus, elle a dû revenir en poste pour prendre un congé de maladie. Mais comme son poste avait été comblé (sans solde), elle a dû appliquer sur un nouveau poste, pour ne finalement jamais y travailler. « Simple » étape bureaucratique pour prendre un congé maladie.
Elle ne touchera finalement jamais la prestation pour proche aidant au grand découragement du médecin qui les accompagne. Un banal montant de 6 000$ qui aurait fait une énorme différence pour la petite famille.
« Tranquillement on est plus serrés présentement. J’ai un nouveau médicament à commencer. Comme tout le monde c’est le lendemain. Ça nous aiderait à gagner du temps ensemble. On ne sait pas combien de temps il reste. On veut profiter du temps en famille. En tant que couple aussi. Ça permettrait de se rassurer ou de contrôler un peu notre destinée. »
Jonathan ignore combien de temps il lui reste à vivre et souhaite en profiter au maximum, souhaitant ne pas trop avoir à se soucier des fins de mois, surtout qu’un nouveau traitement dispendieux doit commencer dans les prochains jours.
Sa conjointe et lui ont fait un deuil de ce coup de pouce financier, mais il a contacté le 106,9 Mauricie pour lancer un dernier cri du cœur aux politiciens.
Une pure injustice
Pour le député fédéral du Bloc dans Maskinongé, la circonscription de Jonathan, c'est le triste exemple d'une injustice envers les femmes. Pour lui les règles devraient être revues. Les
«C'est un cas de discrimination envers les femmes. Le Régime québécois d'assurance parentale (RQAP), c'est quelque chose qu'on a tous payé collectivement. Ça devrait compter comme des heures assurables.»