L’ancien directeur de la santé publique du Québec, Horacio Arruda, a fait le point sur les données concernant les cas de cancer du poumon à Rouyn-Noranda, lors d’une conférence de presse virtuelle. Voici la réaction d’Émilise Lessard-Therrien, députée de Rouyn-Noranda-Témiscamingue pour Québec solidaire.
Lors de son intervention, M. Arruda a affirmé qu’il n’a pas tenté de dissimuler ces données. Il aurait plutôt pris la décision de les publier dans un document ultérieur plus étoffé, d’un commun accord avec la directrice régionale de la santé publique.
Ainsi, il n’aurait pas caché, mais plutôt retiré de l’information.
Par ailleurs, on demande à la fonderie Horn, une compagnie minière, de faire des efforts pour être moins polluante, puisqu’on fait des liens entre ses rejets d’arsenic dans l’air et les cas de cancer du poumon.
« J’ai l’impression qu’on stagne. M. Arruda a encore mentionné que la santé publique demande à la fonderie de réduire ses émissions, de manière réaliste, en fonction des moyens technologiques qui sont parfois limités. C’est un argument que je n’achète pas. Les limites sont imposées par la fonderie elle-même ! On ne fixe jamais d’objectif chiffré. Le gouvernement Legault n’a jamais sorti les dents à l’endroit de Glencore. Il n'a imposé aucune mesure à l'entreprise. Actuellement, il se défile. Hier, Horacio Arruda n'a rien dit pour rassurer la population de Rouyn-Noranda. »
La fonderie de cuivre Horne appartient à Glencore, une grande entreprise d'extraction de matières premières.
Bien que la Fonderie Horne s’est récemment désistée d’un comité de la santé publique, le gouvernement caquiste se dit quand même prêt à aider l’entreprise à réduire ses émissions d’arsenic. Au cours d’une visite en Abitibi, cette semaine, le ministre de l’Économie, Pierre Fitzgibbon, s’est dit en faveur d’une aide publique.