En entrevue avec Paul Arcand, «Julia» a témoigné de sa difficile expérience, alors qu’elle s’est portée volontaire pour aider dans les CHSLD, en avril dernier.
Julia - un nom fictif – travaille dans le milieu de l’éducation. Et au début de la pandémie, elle a été retournée à la maison.
Suite à l’appel du gouvernement Legault, elle s’est portée volontaire dans un CHSLD.
«Ce qu’on me demandait à la base, c’était de donner à boire aux gens, de leur tenir compagnie et d’aider avec l’alimentation. Mais une fois sur le plancher, ç’a été bien différent. Il manquait beaucoup de monde. Il fallait habiller les gens, leur brosser les cheveux. C’était beaucoup de tâches. On se sentait seuls»
«Il y a des scènes qui marquent, des choses qui ne s’oublient pas. La situation était dramatique, ce n’était pas humain. J’en ai fait des cauchemars, j’en ai pleuré»
«J’ai aussi vu de belles choses, du travail d’équipe. Comment les gens dans la santé travaillent fort et qu’ils sont dévoués. Mais il faut que les choses changent, ça ne peut pas se reproduire»