Les ventes de la Fiat 500e entièrement électrique sont médiocres, tant en Europe qu’en Amérique du Nord.
Fiat n’a vendu que 439 unités de la 500e aux États-Unis et 381 au Canada depuis son lancement plus tôt cette année. Mais Stellantis promet d’investir 110 millions $ supplémentaires dans le développement de la 500 dans les années à venir.
Pourquoi un tel échec ?
La raison de cet échec n’est pas un mystère. L’autonomie insuffisante et le prix élevé de la 500e sont en grande partie responsables. Ce qui surprend davantage, c’est que Stellantis prévoit d’injecter 110 millions USD de plus dans son développement au cours des prochaines années.
Il y a près de 15 ans, Fiat faisait un retour fracassant aux États-Unis avec la 500, un modèle abordable et apprécié. En quelques années seulement, près de 100 000 unités avaient été vendues. Le charme rétro italien de la 500, combiné à une large gamme de couleurs et à un prix attractif, en avait assuré le succès.
Cependant, la 500e peine à réitérer cet engouement, même si ses ventes pourraient légèrement augmenter à mesure que les taux d’intérêt baissent dans les prochains mois.
Arrêt temporaire de la production
Même Stellantis ne semble pas optimiste quant à une amélioration des ventes de la 500e dans un avenir proche. La production du modèle a été interrompue début septembre dans l’usine historique de Mirafiori, à Turin, avec une réouverture prévue quatre semaines plus tard. Mais cet arrêt de production a été prolongé jusqu’au 1er novembre.
Une nouvelle stratégie pour la Fiat 500
L’investissement de 110 millions $ dans le développement de la Fiat 500 se concentrera sur deux axes. D’une part, Fiat travaillera sur une batterie haute performance, espérant améliorer l’autonomie décevante actuelle de 240 km. D’autre part, la marque introduira une version hybride de la 500 dès l’année prochaine.
Cette version hybride pourrait séduire les acheteurs rebutés par la faible autonomie de la 500e. Les données récentes montrent que les véhicules hybrides et hybrides rechargeables (PHEV) continuent de voir leur popularité croître, même si la part de marché des véhicules électriques stagne. Une 500 hybride pourrait donc aider Fiat à redresser la barre sur le marché américain.
Un avertissement du grand patron de Stellantis
Malgré ces investissements, Fiat devra rapidement redresser la situation. Carlos Tavares, le chef de la direction de Stellantis, a récemment déclaré au Salon de l’automobile de Paris que la compagnie réévaluera son portefeuille et ses marques d’ici 2026.
« Nous examinerons la performance de chaque marque vers les deux tiers du plan Dare Forward 2030, donc des décisions pourraient être prises d’ici deux ou trois ans », a déclaré Carlos Tavares.
Bien que Fiat ait enregistré une augmentation annuelle de ses ventes aux États-Unis, cela est principalement dû au fait qu’en 2022, la marque ne vendait qu’un seul modèle, le VUS 500X. En 2023, malgré la présence de la 500e et du 500X, Fiat n’avait vendu que 786 véhicules aux États-Unis à la fin du troisième trimestre, bien en deçà des autres marques de Stellantis.
Le démarrage difficile de la Fiat 500e illustre les défis auxquels les constructeurs sont confrontés dans le marché en évolution des véhicules électriques. Avec des ventes décevantes, une autonomie limitée et un prix élevé, la 500e n’a pas su captiver le public comme l’avait fait sa version à essence.
L’introduction d’une variante hybride pourrait combler le fossé pour les acheteurs hésitants à passer au tout électrique, mais la question demeure : Fiat a-t-elle suffisamment de temps pour opérer un redressement ?
Contenu original de auto123.