Des représentants des ministères de la Justice et de la sécurité Publique sont venus répondre aux questions de la coroner Géhane Kamel à l'occasion de la sixième journée des audiences publiques sur la mort de la sergente Maureen Breau.
Ils ont pu présenter tous les ajouts qui avaient été faits depuis le drame survenu à Louiseville le 27 mars dernier pour améliorer la gestion des cas qui concernent des personnes avec des troubles mentaux.
Des bonifications ont notamment été faites dans la formation des policiers et des nouveaux outils ont été mis à leur disposition pour leur permettre de mieux gérer ces situations complexes.
Mais des lacunes évidentes dans la communication de données et dans la connaissance des leviers qui peuvent être utilisés par les policiers et les médecins ont été pointées du doigt.
"On a tout en notre pouvoir pour intervenir mais [...] les gens ne sont pas forcément au courant ou ne veulent pas utiliser ces leviers"
Des leviers multiples
Si beaucoup des intervenants sur le terrain clament ne pas connaître les recours dont ils bénéficient pour intervenir avec une personne souffrant de maladie mentale qui ne respecte pas les conditions de sa libération conditionnelle, il en existe pourtant plusieurs.
L'ancien président de la commission d'examen des troubles mentaux Me Michel Waechter est venu rappeler le rôle de la Commission. Il a aussi expliqué que les médecins peuvent prendre des actions. Ils peuvent même demander l'arrestation sans mandat d'une personne avec des problèmes de santé mentale et qui ne respecte pas les conditions de sa liberté si elle menace la sécurité du public de manière immédiate.
Un levier qui n'a pas été utilisé dans le cas d'Isaac Brouillard Lessard alors qu'il contrevenait aux conditions de sa libération puisqu'il consommait du cannabis.
Tout porte à croire que le recours est très peu connus et appliqué par les médecins. Au lieu d'utiliser ce levier avec Isaac Brouillard Lessard pour qu'il soit placé en détention dans un hôpital en raison de son potentiel de dangerosité, son psychiatre le Dr Tannous a plutôt fait la démarche de demander aux policiers d'aller rencontrer son patient et de réaliser une évaluation pour déterminer si son état mental représentait un danger.