François Legault affirme que le Québec a presque atteint sa limite énergétique et qu'un débat de société s'impose sur la construction de nouveaux barrages. Il promet une consultation publique sur le développement énergétique du Québec, une fois que le nouveau président d'Hydro-Québec, Michael Sabia, aura déposé un rapport sur l'état des lieux.
Depuis New-York, où il a inauguré les travaux de construction de la nouvelle ligne Champlain Hudson Power Express qui alimentera plus d'un million de foyers américains à compter de 2026, le premier ministre a admis que les réserves d'Hydro-Québec ne permettent plus d'accepter de grands projets de développement industriel.
«Là, on en a accepté quelques-uns, entre autres dans le domaine de la batterie, mais si on veut en accepter plus, ça va prendre plus d'électricité, prévient M. Legault. Et là, on va avoir un débat de société.»
Le premier ministre assure que ce débat ne se fera pas derrière des portes closes et qu'il tiendra une véritable consultation publique.
«Il doit y avoir une commission parlementaire et les gens doivent venir s'exprimer. On doit avoir un vrai débat à savoir : est-ce qu'on veut construire de nouveaux barrages ou rehausser les volumes des ouvrages existants?»
François Legault met également dans la balance les négociations avec Terre-Neuve-et-Labrador à propos du renouvellement du contrat d'approvisionnement de Churchill Falls qui vient à échéance en 2041.
«Est-ce qu'on rehausse Churchill Falls? Est-ce qu'on construit Gull Island? Ce sont des barrages. Que ce soit de l'autre côté de la frontière au Labrador ou que ce soit au Québec, c'est un peu la même décision», plaide le premier ministre.
Quant au nucléaire, il ne semble pas faire partie des plans. «Pour l'instant, on ne touche pas à ça», termine le premier ministre.