Son numéro à Secondaire en spectacle prend des proportions innatendues.
Un étudiant de secondaire 4 de l'école des Pionniers de Trois-Rivières, dénonce le manque de liberté d'expression dans les écoles du Québec.
Pour son numéro Alexis Letarte présentait le poème Speak White de Michèle Lalonde.
La strophe suivante a cependant causé tout un tollé.
« Nous savons que la liberté est un mot noir, comme la misère est "mot en N", et comme le sang se mêle à la poussière des rues d’Alger ou de Little Rock. »
Il dénonce le manque de liberté d'expression dans les écoles du Québec, alors que le mot en "N" dans ce poème n'est aucunement péjoratif.
La réponse qu'il a obtenu des instances provinciales dit toutefois le contraire.
« La Corporation de Secondaire en Spectacle m'informait que de dire ce mot-là, même dans le contexte était une agression haineuse et violente envers le public qui pourrait avoir des lendemains difficiles. »
La directrice générale de secondaire en spectacle Hélène Martin justifie la décision de l'organisation par le flou qui entourre l'utilisation du mot en "N" dans le domaine de l'Éducation.
L'étudiant a d'ailleurs pris le pouls de ses camarades de classe sur le sujet, pour savoir ce qu'ils en pensaient.
« Toutes les personnes noires à qui j'ai posé la question ça été la même réponse : ils en revenaient pas. Les personnes qui pourraient être offensées, sont découragées...»