Tout est bien qui finit bien pour Amélie Mafogué-Tadié, Trifluvienne originaire du Cameroun qui a évité à la dernière minute une déportation vers son pays d'origine.
Amélie ne voulait pas retourner au Cameroun parce qu'elle craignait d'y être persécutée à cause de son orientation sexuelle.
alors qu'elle était prête à embarquer pour quitter le Québec, cette préposée aux bénéficiaires a reçu un appel salvateur du ministère de l'immigration qui lui accorde finalement un sursis de 60 jours, une décision qui résulte de grosse négociations faites en collaboration avec le député bloquiste René Villemure.
Ce dernier a qualifié le système d'immigration comme étant froid, inhumain et brisé. Il est revenu sur ces termes sur nos ondes.
"Quand on appelle au ministère de l'immigration les gens n'ont pas de réponse. Les élus ont une ligne directe mais elle ne fonctionne plus pour nous non plus. Ce système là est engorgé et on voit pas ce qui est fait pour l'améliorer non plus. Ce qu'on constate c'est que les citoyens deviennent désespérés"
En conférence de presse cet après-midi, Amélie Mafogué Tadié est apparue le sourire aux lèvres, visiblement soulagée du dénouement de son histoire.
Malgré l'attente et l'angoisse procurée par son départ imminent elle n'a pas cessé de croire au miracle.
"Une fois que j'ai mis mes bagages en soute je me suis dit que le miracle n'était pas arrivé. Je me suis dit c'est pas grave je vais partir la tête haute."
Finalement, elle a pu rentrer à Trois-Rivières sereinement dans la soirée après un appel du cabinet du ministre de l'Immigration à l'agent frontalier qui lui a permis de récupérer ses bagages.
Amélie Mafogué Tadié a donc 60 jours pour régulariser sa situation et les procédures entamées avec son avocat semblent aller dans le bon sens.