Une petite révolution s’opère au sein de la police de Longueuil depuis environ deux ans avec l’implantation du projet RÉSO, qui vise à faire de la prévention plutôt que de la répression.
Le chef de police de Longueuil, Fady Dagher, a fait le pari qu’une police de proximité qui travaille en prévention avec humanisme et humilité est la voie de l’avenir.
La mise en place du programme a été documentée par une équipe de tournage, ce qui a mené au documentaire Police avant gardiste qui sera diffusé dès le 13 octobre sur ICI RDI.
Fady Dagher était au micro de Patrick Lagacé et l’animateur se demandait comment allait-on savoir si le projet fonctionne.
« On est accompagnés par trois universités afin d’évaluer les bienfaits de ce projet : au niveau quantitatif, au niveau de la santé mentale et au niveau de la prévention. Ça fait 31 ans que je suis policier, on a toujours eu de la difficulté à évaluer la prévention.
Le policier note qu’une intervention de RÉSO – subventionné à la fois par le gouvernement et par la municipalité à la hauteur de 7,2 millions $ - peut éviter une intervention policière et tout ce qui s’y rattache.
« Les déplacements, les ambulanciers, l’hôpital, l’infirmière, l’incarcération, la justice… On veut démontrer au gouvernement et aux villes que la prévention, c’est payant. On va à la rencontre du problème avant qu’il soit trop tard. »
Réticences
Cela dit, il y a eu beaucoup de résistance chez les policiers. Pourquoi?
« Ça a été extrêmement difficile, parce que c’est vraiment contre-culture. Les policiers, de façon générale, on a été formés, développés… On a une culture d’intervention. On est là pour sauver et protéger. Et ça ne va pas disparaitre. »
Histoire de démontrer que la prévention est essentielle, le chef de police notre que « 80 % de nos fusillades sont en lien avec la santé mentale », preuve qu'il faut prendre le problème à la souce.
On l’écoute…