Le Directeur des poursuites criminelles et pénales est mordant envers le juge Mathieu Poliquin, dans son mémoire qui sera présenté à la Cour d'appel, dans le dossier de l'ingénieur Simon Houle, qui a reçu une absolution conditionnelle pour une agression sexuelle commise à Trois-Rivières, en avril 2019.
Ici Radio-Canada a obtenu copie du mémoire préparé par le DPCP.
Parmi les arguments soulevés par la Couronne, l'agression sexuelle a duré au moins 24 minutes et elle s'est produite dans au moins 3 pièces d'un appartement. Or, dans son jugement, le juge Poliquin avait mentionné que l'agression s'était produite "somme toute rapidement". Le DPCP mentionne aussi que la victime avait tenté de s'échapper.
De plus l'accusé a pris 9 photos des parties intimes de la victime.
Autre argument: l'état d'ébriété de Simon Houle. Le juge Poliquin a écrit que ça peut permettre d'expliquer son comportement. Le DPCP affirme plutôt que l'accusé savait que sa consommation d'alcool le rendait susceptible de commettre ce genre de crime.
L'avocat de Simon Houle, maître Pierre Spain, n'a pas commenté.