Le décès d'un aîné, dans les garages de l'urgence du Centre hospitalier affilié universitaire régional de Trois-Rivières, en février dernier était inévitable, mais qu'il n'ait pas été évalué par le personnel plus de 90 minutes après son arrivée à l'urgence est tout simplement inacceptable, selon la coroner Francine Danais, dans un rapport dont le 106,9 Mauricie a obtenu copie.
Jean-Guy Rancourt avait 87 ans. La coroner a constaté que la condition de l'octogénaire s'était grandement détériorée dans les semaines avant son décès, et qu'il était en train de se laisser mourir. Il avait d'ailleurs demandé qu'aucune manoeuvre de réanimation ne soit tentée en cas d'arrêt cardiorespiratoire, ce qui a été mentionné aux ambulanciers.
Le 22 février dernier, monsieur Ranocurt est transporté à l'urgence du CHAUR, où il décède 1 heure 40 après son arrivée, sans avoir été évalué.
Ce jour-là, la coroner Danais a constaté qu'il y avait 105 patients à l'urgence, pour une capacité de 45 civières. Sur les 105 patients, 23 attendaient de voir un des 3 médecins en fonction, en plus des 3 infirmières au triage. Il y avait 9 ambulances à l'urgence.