Le recruteur Michel Boucher entamera la prochaine saison avec les Golden Knights de Las Vegas, alors qu'il a passé les 12 dernières années à dénicher des talents pour le Lightning de Tampa Bay.
Le dépisteur, originaire de Trois-Rivières, était en entretien avec Philippe Cantin afin de nous expliquer la vie d'un recruteur de hockey et de répondre à la question qui revient chaque année ou presque : est-ce que les joueurs sont boudés par les équipes de la LNH?
Au fil des années, il en a suggéré des joueurs à ses patrons. Plusieurs joueurs de la Ligue de hockey junior majeure du Québec. Même aux Canadiens lorsqu’il a travaillé pour l'organisation pour eux.
«Je vais sûrement terminer ma carrière avec Vegas d’ici deux ans. C’est énormément d’heures et de kilomètres en auto et en avion. Beaucoup de statistiques, de zoom et de matchs à regarder. C’est beaucoup plus demandant que les gens puissent le penser. »
Parmi les meilleurs joueurs qu’il a dépistés, il y avait un jeune des Voltigeurs de Drummondville qu’il aimait particulièrement.
«Le coup que tu apprécies le plus est probablement le premier de tes choix qui devient une vedette dans la LNH. À Tampa on m’a beaucoup écouté, et Ondrej Palat a été un de mes meilleurs coups.»
Il aborde évidemment le statut de la LHJMQ et des chances de développement qui sont meilleures lorsque tu as davantage de temps pour mettre les joueurs sous contrat, ce qui désavantage beaucoup les joueurs du Québec qui doivent être signés plus rapidement que ceux des collèges américains.
Il souligne aussi que le fait français peut aussi être problématique lorsqu'aucun des dirigeants n'est francophone.
On l'écoute...