Depuis l'annonce choc, il y a quelques années, concernant son retrait du marché des berlines, le parcours de Ford en Amérique du Nord a été mouvementé, c’est le cas de le dire. La société a été très critiquée pour avoir apposé le nom de Mustang sur son premier multisegment entièrement électrique, qui se vend très bien malgré tout. La marque a également introduit avec succès le Bronco, le petit camion Maverick (moins risqué, celui-là) et le plus grand, mais surtout tout électrique, F-150 Lightning.
Dans l'ensemble, les ventes sont en hausse pour le géant de l'automobile, et les actions ont grimpé en conséquence. Selon le Wall Street Journal, les ventes ont augmenté de 36,6 % en juillet dernier.
Parallèlement, cependant, le constructeur automobile a dû faire face à une série de problèmes de qualité sur ses nouveaux produits qui ont entraîné des rappels. Selon le Wall Street Journal, la société a dû absorber quatre milliards de dollars de frais de garantie l'année dernière en raison des rappels qui ont touché des modèles neufs et récemment révisés, de l'Explorer au Bronco en passant par le Mach-E; même le F-150 Lightning est affecté. Cela représente une augmentation de 76 % par rapport à cinq ans plus tôt.
C’est la même histoire cette année, alors que l'entreprise a émis pas moins de 46 rappels distincts en 2022, touchant 6,8 millions de véhicules. Si Tesla, GM et Stellantis, en comparaison, ont eu leurs propres problèmes de rappels, leurs totaux sont bien inférieurs à ceux de Ford. Josh Halliburton, nommé directeur de la qualité chez Ford en janvier dernier, a déclaré : « Ce n'est pas assez bon. Nous voulons être le chef de file en ce qui concerne la qualité. »
La tâche qui attend Josh Halliburton et ses collègues est considérable. Le Wall Street Journal n'a pas mâché ses mots, évoquant le vieux slogan de Ford « Quality is Job 1 » dans le titre de son reportage : « Chez Ford, la qualité est désormais le problème n°1, » ont-ils écrit.
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