Une productrice agricole de Bécancour lance un véritable cri du cœur.
Hélène Berthelot déplore que la situation des producteurs de viande du Québec soit devenue intenable.
Alexis Samson l'a rencontrée.
« Je demande juste de vivre et je pense que les producteurs sont rendus là au Québec. On demande de vivre. »
Si le prix du bœuf augmente sans cesse, les revenus des producteurs stagnent alors que la colonne des dépenses est de plus en plus chargée.
« On arrive à l'épicerie et on se dit "le boeuf est bien rendu cher" je dis toujours à mon conjoint "c'est surement pas nous qui avons eu cette augmentation-là" »
« C’est ça qui est décourageant, insécurisant et très stressant »
Sans gestion de l’offre et sans ventes locales, Hélène Berthelot et les autres producteurs bovins ignorent leurs revenus semaine après semaine.
Loin de se présenter en victime, elle savait très bien dans quoi elle s’embarquait, «je comprends très bien l’économie de marché», insiste-t-elle.
La propriétaire des Fermes Galliot et Hélandre estime qu’un système à mi-chemin entre la gestion de l’offre et le « far west » actuel serait une bien meilleure solution, mais ça va prendre une structure globale et donc une volonté politique.
« Ça prend beaucoup de courage politique et je n’en vois pas beaucoup. »
Il faut absolument être plus autosuffisant selon elle.
Ça passe par l’abattage des bêtes au Québec et non pas dans l’ouest ainsi que la vente de viande québécoise à l’épicerie qui serait clairement affichée et identifiée.
« Moi j’aimerais ça que les gens mangent de ma viande… »
"La situation des producteurs de bovins de boucherie est catastrophique depuis plusieurs années. Le problème est selon moi entre autre relié au fait que les gouvernements qui se succèdent vont promouvoir et utiliser l'agriculture sous toutes ses formes lorsque c'est utile pour eux, mais en réalité, les mesures concrètes pour faire en sorte qu'il y ait un système efficace faisant le lien entre les producteurs agricoles et le consommateur à grande échelle n'existe pas et ils ne sont pas intéressés à l'adopter."