Après avoir tenu des audiences publiques au printemps dernier, la coroner Géhane Kamel a présenté, mardi, son rapport d'enquête sur la mort de Joyce Echaquan.
L’Atikamekw Joyce Echaquan est décédée le 28 septembre 2020, alors qu’elle était hospitalisée au Centre hospitalier de Lanaudière pour des douleurs gastriques.
Selon ce que rapporte la coroner, madame Echaquan, 37 ans, a rapidement été étiquetée comme une patiente en sevrage de narcotiques, et ce, même si aucune preuve clinique ne pointait en cette direction.
En raison de cette étiquette, madame Echaquan n'a pas été prise au sérieux lorsqu’elle a appelé à l’aide durant son hospitalisation.
Il a fallu que madame Echaquan se filme avec son cellulaire pour que le Québec réalise qu’elle a été l’objet de commentaires dénigrants et de racisme de la part de ses soignantes, alors qu’elle agonisait.
Il est clair pour la coroner que même si madame Echaquan est décédée des suites d’un œdème pulmonaire provoqué par un choc cardiogénique, le racisme et les préjugés auxquels la dame atikamekw a fait face durant son hospitalisation ont contribué à son décès.
Un décès qu'elle qualifie d'accidentel et évitable.
Reconnaître le racisme systémique
Parmi les nombreuses recommandations que fait la coroner Kamel dans son rapport, elle demande au gouvernement québécois de reconnaître l’existence du racisme systémique au sein des institutions québécoises et de prendre des mesures pour l’éliminer.