Écoutez le commentaire de Steve Dubé.
C'est un cercle vicieux et dévastateur : le passage de la protection de la jeunesse à la rue. Chaque année, un nombre alarmant de jeunes adultes québécois quittent les centres jeunesse à l'atteinte de leur majorité (18 ans), pour se retrouver en situation d'itinérance quelques jours ou quelques semaines plus tard.
Ces jeunes, souvent déjà fragilisés par des parcours de vie difficiles, des traumatismes et un manque de structures familiales stables, sont laissés à eux-mêmes sans filet social suffisant pour assurer une transition réussie. Le manque criant de logements abordables, de soutien psychologique et d'accompagnement vers l'autonomie fait en sorte que la rue devient, par défaut, leur seule option. Ce phénomène met en lumière une faille systémique majeure, transformant un système censé protéger en un tremplin vers la précarité et l'exclusion sociale.