C’était aujourd’hui le jugement très attendu dans le procès des cinq joueurs de hockey d’Équipe Canada Junior, accusés d’agression sexuelle sur une victime. Et les cinq joueurs ont été déclarés non-coupables.
La lecture du jugement a duré plusieurs heures, durant laquelle la juge a eu des mots assez durs pour la victime, en disant entre autres que son témoignage n’était ni crédible ni fiable.
Écoutez Sarah-Amina Nday Yenga, intervenante psychosociale au Collectif Consenti (anciennement appelé CALACS-de-l’Ouest) au micro d'Élisabeth Crête.
Cette dernière exprime sa frustration face à un système judiciaire qui, selon elle, ne soutient pas suffisamment les victimes d'agressions sexuelles.
«La première réaction que j'ai eue - et que la plupart des membres du collectif ont eu après avoir vu la nouvelle -, c'est vraiment une certaine colère. On est en colère, mais on n'est pas surpris. En colère dans l'optique que, justement, le système démontre qu'il ne croit pas les victimes, qu'il ne supporte pas les victimes d'agressions à caractère sexuel. Mais ce n'est pas nouveau, parce que ça arrive assez souvent ce genre de situation là.»
Elle suggère des améliorations, notamment réduire la durée des contre-interrogatoires et mieux accompagner les victimes psychologiquement.