Une vingtaine de médecins spécialistes du cancer à Sherbrooke ont publié une lettre dénonçant le manque de main d'œuvre infirmière du département.
Selon les signataires, cette pénurie de personnel prive une centaine de patients de traitements de chimiothérapie.
Écoutez le Dr Michel Pavic, chef de services du service d’hémato-oncologie et signataire de la lettre, parler de cette situation avec Philippe Cantin.
«À Sherbrooke, on a été victime d'une série de congés de maladie, de départs, de démissions par épuisement du personnel infirmier qui délivre des chimiothérapies.
«Depuis une dizaine d'années environ, le nombre de traitements de chimiothérapie a explosé. Les traitements sont de plus en plus efficaces. On a doublé le nombre de patients en suivi, comme dans tous les centres de cancérologie au Québec, et le personnel ne suit pas. Et donc on a étiré sur cette main-d'oeuvre jusqu'à tel point que l'élastique a fini par craquer et le personnel est épuisé.»
«Ce que je dénonce aujourd'hui, c'est surtout le manque d'infirmières. On en demande beaucoup à ce personnel-là. Beaucoup de travail de soir... Elles font tous les jours fériés de l'année, parfois, elles travaillent le samedi, de temps en temps, aussi. Ça devient vraiment un manque cruel d'infirmières.»