Air Canada et le syndicat des pilotes Air Line Pilots Association (ALPA), ont annoncé durant la nuit de samedi à dimanche avoir conclu une entente de principe pour une convention collective d'une durée de quatre ans. Ce dénouement évite ainsi une grève ou un lock-out qui aurait affecté de nombreux voyageurs.
Écoutez Mehran Ebrahimi, directeur de l’observatoire international de l’aéronautique et de l’aviation civile de l’UQAM, discuter de cet accord qui arrive 14 mois après le début des négociations, dimanche, au micro d'Élisabeth Crête.
Il estime que l'employeur et le syndicat, sensibles à l'opinion publique, ont probablement tenu compte de celui-ci, se sentant pressés de conclure un accord.
«Je pense d'abord que les pilotes se sont rendu compte de la faible acceptabilité sociale de leurs demandes. Par exemple, un pilote qui gagne 350 000$ et qui refuse l'offre d'Air Canada, qui venait d'ajouter 120 000 $ à son salaire. Je pense aussi que le gouvernement, un peu riche de son expérience dans le domaine ferroviaire, a compris qu'il faut, pour intervenir, donner une image qui ne va pas enlever le droit de la grève. Et en même temps, on ne pouvait pas se permettre une grève d'Air Canada, qui aurait eu des conséquences énormes sur notre économie et notre image.»