Un jeune de 18 ou 19 ans devrait-il pouvoir refuser de jouer pour l’équipe qui l’a repêché avant même d’avoir disputé un seul match, comme l’a fait Cutter Gauthier avec les Flyers?
L’attaquant américain, qui est né en Suède, sélectionné au cinquième rang en 2022 n’a jamais semblé intéressé à commencer sa carrière à Philadelphie.
Le directeur général de l’équipe, Daniel Brière, n’a eu d’autre choix que de l’échanger aux Ducks d’Aaheim en retour du défenseur Jamie Drysdale et d’un choix de deuxième tour en 2025.
Maxim Lapierre, coanimateur de La Poche Bleue, a analysé la situation au micro de Mario Langlois.
«C’est toujours surprenant. Si je regarde ça comme un coéquipier, père de famille ou entraîneur, ça me dérange énormément. Les jeunes sont un peu trop gâtés d’une certaine façon.
«Être repêché dans la LNH, c’est un privilège. Ça veut dire que tes parents ont fait des sacrifices, que tu as la santé et que tu as beaucoup de choses de ton côté pour avoir cette opportunité. Tu devrais l’apprécier et porter le chandail puis te la fermer un peu...»
Son acolyte, Guillaume Latendresse, est lui aussi un peu irrité par la situation.
«En ce moment, les Flyers sont chanceux. Cutter Gauthier n’a jamais dit publiquement qu’il ne voulait pas jouer avec eux. Sinon, la valeur aurait diminué de moitié peut-être.
«Viens quand même au camp, viens voir les installations. Mais de dire qu’un jeune ne veut pas jouer pour une organisation, ça devient grave. Surtout que les règles ont changé. Maintenant, à 26 ans, tu peux atteindre l’autonomie complète si tu as commencé à jouer à 18 ans. Tu n’es pas prisonnier de l’organisation. Ils vont te payer des millions pour représenter leur organisation et quelques années plus tard, tu peux dire merci bonsoir, je m’en vais en faire plus ailleurs à Anaheim. Faut respecter les propriétaires et les clubs aussi, de l’autre côté.»