Si vous pensez qu'il y a peut-être plus de grèves ou plus de facilité à faire des grèves étudiantes à l'Université du Québec à Montréal (UQAM), vous n'êtes probablement pas dans l'erreur.
Une enquête du journal étudiant de l'UQAM qui s'appelle Le Montréal Campus, a été publiée vendredi sur les associations étudiantes et la mécanique des grèves. Ça fait sourciller et pas seulement sur le campus.
Naomie Duquette Zamor et Charles Séguin, journalistes au Montréal Campus, parlent de leur enquête au micro de Patrick Lagacé.
«Dès le début, on se demandait comment ça se fait qu'il y a autant de grèves à l'UQAM. On s'intéressait aussi à la faible participation des membres, donc, de tous les étudiants. Donc, c'est avec cette idée-là qu'on s'est mis à questionner les associations étudiantes, à prendre le pouls aussi des membres du comité et des étudiants et étudiantes. Puis, ça a déboulé avec les résultats qu'on trouve aujourd'hui.
«On a découvert qu'il y a quand même un clivage entre la population uquamienne et les associations. On a découvert que c'est difficile aussi, parfois, de faire passer des points de vue qui divergent des idées premières des associations étudiantes. Il ne faut pas généraliser, ça dépend de l'association, leurs statuts et leur règlement. Mais on a vraiment vu... En fait, on a compris pourquoi, peut-être, qu'il y a une grande divergence d'opinion.»
Un des problèmes, c'est le nombre de personnes qui se présentent aux assemblées qui vont engager tous les étudiants d'un département, d'une faculté, dans une grève.
«Effectivement, ça tourne autour d'un pour cent de la population qui est représentée, qui doit se présenter à une assemblée générale. Et un coup qu'on a ce pour cent-là de la population, on peut prendre des décisions sur les grèves, sur les budgets. On peut prendre des positions sur des enjeux divers et variés. Donc ce qu'on remarque, c'est que dans plusieurs associations, il y a une vingtaine, une trentaine d'étudiants qui déclenchent la grève et ça empêche à des milliers d'étudiants d'aller à l'école pendant plusieurs journées.»
On les écoute...