La Commission canadienne des droits de la personne a récemment soutenu que les jours fériés prévus pour les fêtes de Noël et de Pâques représentaient un «exemple évident» de «discrimination religieuse systémique».
Remettons les pendules à l’heure.
Patrick Lagacé reçoit Maxime Pedneaud-Jobin, chroniqueur à La Presse et ex maire de Gatineau.
«Tu sais, chez nous c'est une fête laïque, mais on fête Noël avec les enfants. Je trouve ça grave, parce que quand tu es la Commission des droits de la personne, tu devrais combattre le «nous» et «eux». Tu devrais pas le favoriser. Là, il y a des il y a des gens qui discriminent, puis il y a des gens qui sont victimes de discrimination, alors que selon moi, dans ce cas là précis, c'est absolument pas vrai.
«Je trouve ça grave parce qu'on devrait essayer de rassembler les gens, puis d'expliquer l'histoire des uns et des autres, puis c'est pour ça que Noël est férié pis que les autres sont pas fériés.»
Notons que la commission souligne que «les non-chrétiens peuvent avoir besoin de demander des aménagements spéciaux pour célébrer leurs fêtes religieuses et d'autres périodes de l'année où leur religion les oblige à s'abstenir de travailler.»
«C'est comme victimiser des gens qui... Je suis même pas sûr qu'eux autres se considèrent des victimes. Je pense pas qu'il y a bien, bien du monde qui disent: «ça me choque moi, le monde fête Noël.»
«Le vivre ensemble, puis la capacité de s'entendre, c'est pas tenir pour acquis qu'il y a un bon puis un méchant, c'est essayer d'expliquer le nouvel arrivant. Ils pensent telle affaire... Ceux qui étaient ici avant, il pensent telle affaire... Comment on fait pour vivre ensemble, puis accommoder ça, ça serait bien. Mais là, c'est pas ça qui nous font.»
«Je pense que c'est de l'idéologie pure. C'est vraiment ça, c'est de l'idéologie, cette espèce de principe déconnecté de la réalité. (...) La capacité de critiquer les religions selon ce document-là, est assimilé à un manque d'acceptation des pratiques religieuses, donc à la discrimination. Aïe aïe aïe! Moi je veux garder le droit et la possibilité de les critiquer, les religions.»
On écoute la discussion...