Les services de Boeing ont été retenus par le gouvernement de Justin Trudeau pour renouveler et remplacer ses 14 avions de patrouille maritime CP-140 Aurora. Le géant de l’aviation américaine a été préféré à Bombardier.
Écoutez François-Philippe Champagne, ministre de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie du Canada et député fédéral de Saint-Maurice - Champlain, au micro de Patrick Lagacé.
Le Canada dans sa mission avec l'OTAN et le NORAD, a besoin d’avions qui servent à recueillir du renseignement, mais aussi à faire de la lutte anti-sous-marine.
«Parce qu'on sait que le canon de ces missions dans l'OTAN, c'est de contrer, disons, les puissances étrangères qui voudraient venir sur nos côtes ou les côtes de l'Amérique du Nord. Donc c'est un avion de patrouille, mais aussi pour la reconnaissance, l'interdiction par exemple de ceux qui essaient d'amener de la drogue chez nous par bateau. C'est pour ça qu'ils l'appellent multimission. Celui qu'on a actuellement nous a bien servis: en 2030, ça va faire un demi-siècle. Il était temps d'avoir un nouvel avion pour être capable de poursuivre.»
Et pourquoi Boeing au lieu de Bombardier et surtout, sans appel d’offres? En raison, d’abord, de la «sécurité nationale», dit le ministre.
«J'aime beaucoup Bombardier. Je les connais bien, je fais même partie de leur équipe de vente, on dirait, parce que j'étais avec eux depuis des années quand j'étais ministre du Commerce. Mais maintenant, d'un côté, juste pour que les gens à la maison comprennent, vous avez un concept, c'est-à-dire que vous avez un jet privé où vous dites: “Je pourrais le militariser”, d'un autre côté, vous avez un appareil qui est en service, qui est en production et qui est disponible, c'est-à-dire que les avions qu'on achète, les quatorze, vont être livrés en 2026 et jusqu'en 2027.»