À la veille du grand mouvement de grève du secteur public au Québec, le gouvernement a nommé un conciliateur, lundi, pour essayer de débloquer les négociations entre le Trésor et les syndicats.
Comment une crise comme celle-là devrait se résoudre?
Me Jean-François Munn a vécu les négociations de l’intérieur des deux côtés: comme conseiller juridique et négociateur à la CSN de 1972 à 1983 et comme négociateur en chef du gouvernement du Québec pour les négociations du secteur public et parapublic de 2003 à 2007.
Il commente la situation actuelle au micro de Patrick Lagacé.
Pour ce qui est de la négociation proprement dite, il note ceci:
«Les règles de travail - pas l'argent -, c'est ça qui coûte le plus cher, c'est ça qui cause le plus de problème pour les gestionnaires.»
Pour ce qui est de cette négociation actuelle, il note que deux choses lui indiquent qu'il y a problème.
Le processus d'affection toujours pas résolu en éducation
«Ne pas régler le processus d'affection, c'est presque criminel»
Et le fait qu'il n'y a pas de temps supplémentaire obligatoire en santé dans le réseau anglophone
«Pourquoi on n'est pas capable d'avoir les même règles de travail au niveau francophone?»
Et il note qu'une grève ne met pas de tant de pression que ça sur les gouvernements.
On l'écoute...