Hommage à un nazi à la Chambre des communes: est-ce que les excuses de Justin Trudeau étaient nécessaires?
Cette bourde monumentale s’est avérée très embarrassante pour le gouvernement et, bien entendu, pour le premier ministre du Canada.
Ce dernier a finalement offert des excuses, mercredi, au nom du Parlement.
«C’est une erreur qui a mis le Parlement et le Canada dans un embarras profond, a-t-il dit mercredi. […] Cette erreur est une horrible violation de la mémoire des millions de personnes qui ont péri dans l’Holocauste et est profondément blessante pour les Juifs.»
Rappelons que lors de la visite du président ukrainien au Parlement canadien, vendredi, le président de la Chambre, Anthony Rota, qui a depuis démissionné, avait invité un ancien soldat ukrainien ayant combattu dans une division nazie. En plus, cet homme de 98 ans a été acclamé par les parlementaires et les nombreuses autres personnes présentes.
Écoutez les commentaires de Christian Dufour, politicologue, ainsi que Jacques Létourneau, chroniqueur, ex-chef syndicaliste, à l’émission de Nathalie Normandeau.
«C’est un sujet majeur. Trudeau n’avait pas d’autre choix que de s’excuser. Depuis huit ans, la politique internationale est essentiellement basée sur les bons sentiments et la morale. Et là, les fiascos commencent à s’additionner. Le Canada est la risée des autres pays…»
Jacques Létourneau est sensiblement du même avis.
«J'ai trouvé qu'on a pris beaucoup trop de temps pour reconnaître cette faute grave et présenter des excuses. [...] L'autre affaire, le Canada ne va pas bien au niveau international.»
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