L’ancien entraîneur-chef des Sénateurs d’Ottawa et du Lightning de Tampa Bay, Guy Boucher, n’est pas inquiet de ne pas voir de Québécois au match des étoiles.
«Ce n’est pas qu’on n’a pas de talent, c’est parce que la compétition est plus féroce qu’avant mondialement. Les États-Unis n’ont jamais eu autant de ligues de haut niveau. Il n’y a plus de joueurs qui vont se perdre dans les ligues lointaines. Il y a des recruteurs partout. Il y a de l’entraînement de haut niveau partout. Les pays n’ont plus de difficulté à s’adapter au hockey nord-américain»
L’homme de hockey en rajoute : selon lui, le Québec n’a jamais été si talentueux. «Je pense qu’au Québec, les joueurs sont plus talentueux que jamais. Les jeunes sont pris en charge tôt. Le talent est extraordinaire, l’encadrement aussi. On allie encore mieux les études avec le sport. Il y a de la psychologie sportive et de l’entraînement hors glace. Ce n’est même pas proche d’avant. Mais on fait partie de la statistique », lance-t-il.
L’ancien entraîneur estime que les bons joueurs québécois arrivent «par vague».
«C’est comme les gardiens de but. Ça, c’est clair que le nombre de gardiens de but de premier plan qui arrivent du Québec et du Canada a diminué. Combien il y a de Russes exceptionnels dans la LNH?»
Les coûts liés au hockey peuvent forcer un joueur talentueux à quitter le hockey. «On a toujours l’envers de la médaille. Aujourd’hui au Québec, tu vas avoir un meilleur encadrement. Les jeunes joueurs n’ont pas le choix d’aller à l’école et de passer ses cours. Et c’est bien, ça fait de meilleurs citoyens et ça fait des jeunes avec de meilleurs outils. Mais tu n’as plus le jeune moins nanti qui vient de places plus difficiles.»
Guy Boucher dresse un parallèle avec le basketball aux États-Unis. «Tu allais jouer dehors pour des peanuts et ils passaient leurs journées dehors», souligne-t-il.
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